vendredi 12 avril 2013

The postal service



Début 2000's, c’est l'essor de la pop moderne avec comme défricheur le mensuel Magic!, et je partais à la recherche de nouvelles teintes, une palette plus large. A force de fuir longtemps les 80's, mes étagères étaient déséquilibrées d'opus 70's et 60's, trop lourdes. Je crois que j'ai dû commencer par explorer le trip hop avec Portishead et JJ Johanson etc.. Mais l'apparition de groupe comme The Notwist a vraiment était un déclic, débouchant sur l'exploration de labels comme City Slang, Morr music, Fat-cat, Rough trade, Domino, Moshi-moshi .. et Sub Pop sur lequel est sorti en 2003, la référence en la matière au côté de « Neon golden » en 2001, « Give up » de The postal service.



Ce groupe est une opportunité de rencontre entre deux entités pop, Benjamin Gibbard du Death cab of cutie, et Jimmy Tamborello l'électronicien Dntel.

La jonction des deux mondes abouti à un chef d'œuvre référence que chacun choisira de placer où il veut. Il faut bien dire que l'électro pop est devenu un flou océanique au bord duquel je me suis échoué, fatigué.

Beaucoup de mal à entrer dans cet opus à l'époque, essayant de suivre le buzz d'alors, je me suis acharné à trouver dans ce labyrinthe sonore la substance chansonnière qui fait qu'une mélodie transperce. Tout me semblait superficiel et gai (pléonasme ?), ludique et léger. Pas deux disques comme celui là, il s’est forgé une carrière au sein de ma discothèque, des mois ou une année après peut être, il devenait récurent et fidèle dans mes écoutes obsessionnelles.



Tout ça pour dire que cet opus témoin d'une époque où la pop se teintait de couleurs primaires, sort ces jours ci en réédition deluxe, gonflé d'un cd bonus de raretés/remix très intéressant.

Mal vieilli ? Nostalgique ? Toujours aussi frais ? Un très bel objet que cette réapparition, indispensable ? Ouaih je crois. De la poésie aérienne et synthétique from Washington.

La définition de l’électro pop, c’est forger une ambiance sonore d’ordinateur d’abord, bricoler dans son coin une atmosphère artificielle, quitte à faire l’impasse sur la matériel d’écriture mélodique. Ici en plus, le socle des compositions est solide.



The postal service 2003/2013 « Give up » label : sub pop



7 commentaires:

Unknown a dit…

L'extrait proposé semble prometteur. L'écoute de morceaux comme celui-là produit son effet... et appelle d'autres écoutes... Merci!

Sb a dit…

Je n'étais pas passé à côté de Néon Golden mais bien loin de celui-ci. J'ai commencé à l'écouter il y a quelques jours pensant écouter une nouveauté... Le trouvant bien rétro... Je me suis aperçu de mon erreur et j'ai arrêté l'écoute. Je pense qu'aujourd'hui j'aurais bien du mal à réécouter Néon Golden. De même, j'ai bien du mal avec le dernier Bonobo (2013)... Pourtant Bonobo, Notwist, Third Eye Foundation, Console, Royksopp, Telepopmusic, Minautaur shock, Telefon tel aviv, Zorg, Plumbline, Tourismo, Grand tourism, Gabin, Dj Cam,Krush, food, c'était vraiment très bon. Tu connais Supercilious?

Je pense que je ne vais pas tarder à rebrancher discrètement la drop

charlu a dit…

Oui je connais les groupes de ta liste... sauf plumbline. Y'en a un qui m'a bien titillé aussi c'est HOOD.. énorme, sombre ..ténébreux même.

Ce soir in the box Frac

La Rouge a dit…

Oh! Je ne connaissais pas...

Anonyme a dit…

J'avoue que l'électro, c'est pas mon fort. L'album passe, easy-listening, un peu, mais je peux pas dire que j'accroche vraiment. Je pense que ce serait comme toi, avec le temps. Sauf que c'est pas la musique que j'approfondissais à l'époque. J'écoutais de tout, sauf de l'électro, de la techno, de la dance, du rap, du r'n'b et du hard;-)

Francky 01 a dit…

Merci 1000 fois pour cet album que je n'avais pas mais dont j'avais lu le plus grand bien partout !!!
A + amigos

charlu a dit…

Je sais pas si ça vieillibien.. j'ai retrouvé l'émotion de l'époque.. pas si ancienne, mais un disque déjà passé à la postérité.
Ce début 2000's, y'avait le retour des 80's avec The Strokes.. bah je suis parti vers l'électro pop :D

Clogs 2003

  Près du Butin ensablé, la Seine s’emmanche. Du laiteux mou s’engouffre dans l’albâtre. La Manche n‘a que faire de l’océan, ici le bras l&...