dimanche 13 février 2011

PJ Harvey


Une fnac de province a posé « Let england shake » sur ses promontoires avant l'heure (le seul moyen de me faire acheter un album dans cette boutique). Sortie officielle demain, je me retrouve depuis hier soir avec cette nouveauté très attendue et qui va à coup sûr créer le buzz, la sensation. Flatterie dominicale, anticipation opportune, petit plaisir perso avant la grande distribution, je me déguste cette petite merveille sophistiquée, muselant pour le coup, tout autre disque.
Polly Jean Harvey est devenue une icône, une entité artistique qui surfe sur les genres, diversifiant les albums. Celui-ci assurément restera son plus alambiqué. En valeur sûr, en magicienne pop, elle s'octroie la grande liberté de rompre sa discographie une fois de plus. C'est magnifique, c'est fascinant , c'est fort, puissant, fin et extrêmement intelligent. C'est Anglais, historique et particulier, et avec ses fidèles comparses John Parish et Mick Harvey (ce trio est la base du disque), elle remet les choses à sa place et propulse la concurrence sur des terrains impitoyables. Une artiste sans compromission aucune.
Le trouble est total. « England »; « On battleship »; « hanging in the wire »... magnifiques, « All and everyone » un sommet aux cuivres graves.

PJ Harvey 2011 « Let England Shake » label : island
échelle de richter : 8,99
Support cd digipak
après 1 écoute pendant la rédaction.
version multi-média ici.



2 commentaires:

Blake a dit…

On sent ta jubilation, ça passe l'écran... et étrangement, moi qui ai chopé l'album depuis presque 1semaine (les exclus sauvages du Net!) vais me retrouver bon dernier (après musique à papa et toi) à chroniquer ce PJ, alors que toi à peine écouté tu as publié ton billet... ça s'explique pt-être car suis moins inconditionnel de la demoiselle (n'ai pas accroché à tous ses travaux) mais celui-là est fort addictif pour sûr ... bon je vais réfléchir à mon papier ;-)

charlu a dit…

Blake, depuis hier, j'ai affligé mon cerveau de 5 à 6 écoutes de plus, entrant dans une addiction infernale. C'est absolument tout ce que j'adore et + encore. J'y ai ressenti énormément de génie, une atmosphère et une vision juste d'une île au caractère particulier. J'ai ressenti du celtique, du dandysme, de l'arty, une grandeure minimale et en plus je la trouve facile et j'aime les disques concepts. J'ai même entendu de l'"AtomHeartMother", dans qq trombones, qq choeurs... j'ai l'affect bousillé. "Is this desire", mon album claustro préferé vient de se faire dilapider, il y a un espace temps, une envergure mélodique, des amplitudes lyriques vertigineux.
ça va être difficile à déloger, il va falloir que j'écoute autre chose qd même. "The words that maketh murder" est passé 10 fois, je suis très atteint "on battleship" me remue plus que tout (je cherche les accords depuis tout à l'heure)"all and everyone" me finit. Les deux autres sont loins d'être des branques.

Voilà, l'intouchable est revenue..et dire qu'on a essaye de mettre au même niveau Calvi..je cherchais mesmots à l'époque, j'ai trouvé Vulgarité.

merci d'être là Blake, je le remets, il vient de se terminer.

A+++

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