mardi 3 mai 2016

Murat 2016




Échoué le cul dans le plantin, je laisse la cordulie m'effleurer la bouche. La lenteur des choses est un magot que j'ai enterré là sous ma lourdeur.
 

J'ai encore dans les oreilles la couronne symphonique des orgues de Corrèze et je danse en rond sur mon chemin de ronde, étourdi par les méandres de la Vézère. Ou c'est peut-être la mistelle aux cerises de Collonges-La-Rouge qui me grise et me lubrifie les artères. Je retournerais bien à Bort-Les-Orgues pour aller fouiller les tourbières et voir les pollens millénaires que la lenteur du temps à gardé enfoui malgré lui. « Ça fait des semaines que la chose traine », « un incendie couve en chacun de nous »...

 
Puis j'irais bien grimper dans cet arbre si j'en avais la force, histoire de contempler le plissé. Mais l'herbe est si épaisse, la terre si tiède, le ratafia si doux que je vais rester là à ronronner, à ruminer mon cœur en cerveau de vagues idées du loup-cervier.
« Morituri »..tradililali... je ne suis jamais armé, le cafard me suffit.



Murat 2016 « Morituri » label : pias/scarlett


6 commentaires:

Chris a dit…

Bon ben c'est comme les paroles de Murat, je comprends rien à ton texte ! 😁
J'ai pas encore écouté, j'ai préféré partir sur Biolay pour l'instant. .. mais il m'attend bien au chaud. ..

charlu a dit…

figure toi que Biolay est parti en tète direct, délaissant le Murat .. mais il est revenu à grande vitesse..euhh lentement, comme une implosion à retardement.
Mais euh.. les orgues de Corrèze, c'est terrible à voir, le cul ds l'herbe.

1shadok a dit…

Alors là j’acquiesce vigoureusement...Le Biolay j'y croyais presque à lire toutes les bétises à son sujet alors j'attendais "la grande oeuvre" (pas plus que La Superbe toutefois) et je n'ai pas encore réussi à l'écouter en entier c'est dire s'il me calme vite. Alors que l'auvergnat est comme Satan dans "interroge la jument" il a régalé ses convives...et moi j'irais encore acheter mes pastilles Pulmol pendant encore un bon moment chez La Pharmacienne d'Yvetot. C'est clair j'ai la balance qui penche (peut être un effet du grand age ?). Beau texte au fait qui cherche la clarté ? Ph

charlu a dit…

Endormi depuis La Superbe, j'y croyais pas non plus.. je l'aurai bien laissé flotter comme ça des semaines si on me l'avait pas proposé. Du coup, à la première écoute Biolay a monopolisé mes écoutes hebdo. Le son, les mélodies.. (chez Biolay moi c'est les paroles qui me percutent pas).. Et puis Murat .. prévu qd même, comme une danse avec l'objet avant de le prendre sur la platine et ds le casque et tout s'est imposé biologiquement. Alors peut être l'effet d'un age assez moyennement mûr ;D mais je crois plutôt à une sensibilité littéraire, musicale avec ses thèmes récurrents, l'amour, le cul, la mort, la nature..ou plutôt la biologie justement.

Merci Ph pour ton passage

DevantF a dit…

Haaaaa Et oui, pourquoi pas, Biolay, Murat. Rien à voir? Pour moi, maintenant oui, depuis la superbe, dès la première écoute je suis envoûté. Ces voix particulières m'envahissent avant même que je puisse avoir une oreille critique. Le "Vengeance" était un très bon album. Et le Murat... il a dû t'inspirer pour que tu te lances dans toutes ses images qui se bousculent, il a fallu que je te relise, pour enfin avoir dans un brouillard d'été l'image d'un homme couché, dehors, une bouteille pas loin et la musique juste derrière. Un bel autoportrait, bravo.
Ha oui le Murat. Je voulais dire quelles sont les chansons qui m'ont accrochés, mais impossible... Peut-être un titre qui me faisait fortement penser au début de "Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Vivent" la "La Pharmacienne D'yvetot" dont le texte est ... comment dire ... cette façon qu'il a d'obscurcir du sens avec des situations simples.

charlu a dit…

oups, désolé Dev, j'ai pas géré les comm..j'avais pas vu celui là...
Moi j'aime beaucoup Biolay.. et je vois pas l'ombre d'un débat là dessus.. Palermo est un très grand disque, proche d'un exotisme frenshy.. rien à voir avec Murat, et même si je ne vautrerais pas dans l'herbe avec Biolay ds les oreilles, c'est un disk que j'ai beaucoup écouté.
Murat, rien qui se détache, tt est une cohérence poétique unique, un bloc, un tableau à chaque fois.
"cette façon qu'il a d'obscurcir du sens avec des situations simples"..magnifique Tonio ;D

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